La noblesse est une institution qui existait déjà chez les Gaulois, les Romains et les Francs ; elle n'a donc jamais cessé d'exister, mais a beaucoup changé pendant les douze siècles de royauté franque puis française. Elle connaît un renouvellement du fait des guerres. Des familles accèdent à la noblesse par agrégation, d'autres sont anoblies.
La soumission de la noblesse à l'autorité royale[modifier | modifier le code]
L'échec de la Fronde (1648-1653) marque la fin des révoltes nobiliaires et la soumission de la noblesse au pouvoir royal. Cependant, le roi se veut toujours le « premier gentilhomme de France » et le gardien des privilèges de ses sujets. La noblesse se caractérise par ses privilèges fiscaux (exemption de la taille), politiques (accès aux assemblées des États provinciaux), de carrière (dans l'armée notamment), honorifiques (entourer le roi à la Cour, préséance) et judiciaires (elle est jugée par un tribunal spécifique : le parlement).
Grande enquête sur la noblesse (1666-1727)[modifier | modifier le code]
Louis XIV assisté de Colbert fit procéder aux premières « grandes recherches de noblesse ». Il ordonna que soit fait « Un catalogue contenant les noms, surnoms, armes et demeures des véritables gentilshommes pour être registrés dans les bailliages et y avoir recours à l'avenir » (arrêt du 22 mars 1666). Ce catalogue n'a jamais vu le jour, mais un immense travail fut accompli pendant plus de trois ans dans différents régions qui passèrent au crible les titres de noblesse de ceux qui jouissaient des privilèges réservés aux nobles. Cette grande enquête sur la noblesse (1666-1727) permit à l'administration royale de lutter contre l'usurpation de noblesse et contre ses conséquences fiscales.